Travail monté :
Un bridon
Acheter un bridon à la taille du cheval (pas
si évident que ca, si on a un "cob" !) Pas la peine d'acheter le plus
solide et le plus cher, un bridon n'est pas soumis à de très fortes
tractions et ne nécessite pas une solidité extrême. Un bridon
bien entretenu, même en cuir de buffle, dure longtemps. Il ne faut pas
non plus acheter du "bas de gamme" en papier mâché, cela serait
laisser la porte ouverte aux accidents !
Il est important de veiller à ce que le frontal soit assez large, en
effet les bas des oreilles trop serrés poussent parfois le cheval à
encenser. De plus, un frontal trop court ramène les montants près
des yeux et le cheval peut en être gêné.
Une têtière trop fine peut appuyer sur les vertèbres de la nuque et engendrer des tensions douloureuses. A voir avec votre ostéopathe.
un mors
Choisir un mors adapté, le plus doux possible et à la bonne taille.
Si c'est un filet "chantilly", mettre des rondelles pour éviter tout pincement désagréable au cheval. Bien ajuster les montants de bridon, sans comprimer les commissures.
Ne pas choisir le mors en fonction des caprices de la mode ("Tiens, toutes mes copines ont un pelham cette année ! ") ce qui serait ridicule et contre-productif.
Ne pas oublier que ce qui fait l'obéissance du cheval, ce n'est pas le mors, c'est le dressage !
Quand mon cheval est travaillé quotidiennement, pendant les vacances, je pars en balade sans embouchure, avec juste un side-pull. Quand cela fait quelques semaines que je ne l'ai pas monté, je préfère le garder en mors.
Ne pas oublier que ce qui fait mal à la bouche, ce n'est pas le mors, c'est la main du cavalier ! Un cavalier d'extérieur utilisant un Pelham en montant rênes longues, et agissant seulement en douceur si c'est nécessaire, gardera à son cheval une bouche fraîche, tandis qu'un cavalier pendu à son filet en caoutchouc aura bien vite un cheval rétif au mors.
Ne pas oublier que le cheval choisit son embouchure, et a son "mot à dire" ! : un mors en caoutchouc souple est très doux, mais gêne les chevaux qui n'aiment pas avoir quelque chose d'épais dans la bouche.
Un mors de filet droit peut rassurer un cheval qui craint de s'appuyer, mais peut gêner un autre cheval, qui sera plus détendu avec un filet brisé, avec lequel sa langue pourra jouer.
Le choix du mors est à faire avec de la jugeotte, du sens de l'observation, et c'est vraiment au cas-par-cas !
les rênes.
Les rênes doivent être solides, et convenir à votre sensation
personnelle de confort lorsque vous les tenez en main.
Des rênes longues, pour la balade, de telle sorte qu'on n'ait pas besoin de se pencher en avant lorsque le cheval a le nez au sol : ce déséquilibre peut être source d'accident ou facteur aggravant. (Si le cheval prend peur et fait brusquement demi-tour, bien en selle, je reste dessus, mais à moitié penché en avant, je peux tomber...)
Des rênes souples et fines pour le travail rênes ajustées,
avec du caoutchouc par exemple.
Pour ma part, je possède des rênes en
cuir pour le travail et des rênes en biothane "spécial endurance"
terminées par des mousquetons, pour la balade, plus longues, confortables.
Et qui ne glissent pas en cas de pluie.
mes rênes
La selle !
Attendre d'avoir le cheval avant d'acheter la selle.
Aller voir plusieurs selliers, essayer plusieurs modèles, comparer leurs
qualités.
Ne pas s'en tenir au matériel du sellier du coin, aller voir sur internet,
demander des conseils aux utilisateurs, visiter les sites des selliers artisanaux
et professionnels qui proposent de très bons modèles en VPC et
au Salon du Cheval.
En cas de budget modéré, acheter une bonne selle synthétique
garantie par une marque sérieuse plutôt qu'une selle en cuir faite
au Pakistan par des enfants de 8 ans, en cuir mal tanné et souvent pas
solide...
La selle doit être adaptée au cheval (sa forme de dos),...
Demander au sellier d'essayer la selle, si c'est une commande en VPC chez un
artisan sellier, donner la race et la forme de garrot du cheval, il vous fournira
la taille d'arçon qui convient.
L'osthéopathe peut aussi vous conseiller.
...et au cavalier (taille de siège, assise , confort).
une selle super-molle empêche parfois de trouver la bonne position et
la mollesse du rembourrage peut s'affaisser avec le temps, rendant la selle
inconfortable. Un siège trop dur sera source d'irritations ou blessures
lorsqu'on passe des heures en selle. Ces considérations sont extrêmement
subjectives ! à vous d'essayer !
Les étrivières,...
Les étrivières sont un élément important de la sécurité,
elles doivent être très solides. Ne pas lésiner sur le prix,
bien les entretenir et les vérifier souvent.
Les étrivières peuvent être en cuir, classique et élégant. Faites attention au cuir de mauvaise qualité, qui se fendille très vite.
Les matières synthétiques peuvent doubler le cuir (pour renforcer la solidité, comme le nylon) ou bien être utilisées seules.
Les étrivières en nylon peuvent abîmer une selle en cuir, par frottement. Le nylon finit par s'effilocher et est moins durable dans le temps que d'autres matières synthétiques.
Le biothane ou le bêta-biothane sont extrêmement solides et sans entretien, de plus, d'un poids moindre que le cuir et existant dans toutes sortes de couleurs.
Les étrivières Thorowgood sont en nylon recouvert d'une couche de matière synthétique spéciale qui les rend très solides et résistantes à l'usure.
Certaines marques ont développé un fermoir spécial appelé "crochet" qui permet de n'avoir qu'ne seule épaisseur d'étrivière sous la cuisse, cela permet d'être encore plus proche du cheval.
Gaston Mercier commercialise des étrivières "spéciales confort" adaptées aux longues randonnées et à la monte en endurance.
Les étriers
Les catalogues proposent de nombreux modèles, entre tradition, sécurité,
classicisme, prix attractif...
j'ai opté pour des étriers en laiton, un peu plus lourds, mais à la semelle bien large, ce qui est agréable en extérieur.
Voici des étriers en carbone, très légers. Cependant, leur légèreté les rend difficiles à chausser quand on les a perdus, en selle.
L a sangle.
Comme les étrivières, la sangle est un élément des
plus importants de la sécurité.
Les sangles en tissu matelassé s'imprègnent de sueur et restent
humides, elles mettent du temps à sécher et cela peut sentir mauvais.
Celles en synthétique sont sans entretien, hypoallergéniques,
ne s'imbibent pas de sueur.
Les sangles en cuir plié ou torsadé peuvent durcir et provoquer
des blessures en cas d'entretien irrégulier.
Pour Lotus, j'ai acheté une sangle US néoprène,
sans entretien.
La sangle doit être bien entretenue et vérifiée souvent,
des coutures aux ardillons.
Un tapis de selle, destiné à
protéger la selle de la sueur du cheval, qui est corrosive et abîme
le cuir.
Il doit être bien large pour couvrir toute la surface
de selle en contact avec le cheval, et surtout très absorbant.
autre tapis de selle
Un amortisseur :
avis partagés sur cet article !
pour : même si vous pensez que c'est du luxe, personne n'est à l'abri d'une faute d'assiette... pensez au confort de votre monture, qui n'en sera que plus contente d'aller travailler.
... ou contre : sous une selle adaptée au cheval et suffisamment matelassée, l'amortisseur ne sert à rien, au contraire, il peut compresser le garrot ou le dos du cheval en faisant des surépaisseurs !