10 janvier 2007


Aujoud'hui, ma voiture est au garage. Mais pas question de me passer des chevaux ! Je suis allée les voir, à pied.

J'aime bien cette promenade, d'un peu plus d'1 h, en montant le mont d'Haurs. Seule et à pied, je peux tout regarder à mon rythme, un lierre de 15 cm de diamètre, des arbres pelés par un champignon, de la mousse sur une pierre, des empreintes de chevaux...
J e n'ai rien d'autre que moi à me préoccuper, ce que voient mes yeux, entendent mes oreilles, ou ce que ressent mon corps.

C'est une chouette balade, avec des et terrains végétaux très variés !

Là, la nature était plus dépouillée que ce printemps, mais le temps était bizarrement doux. La pluie s'est invitée, et une fois arrivée à la ferme, c'était une vraie drache qui me fouettait ! Fleur et Kalif se reposaient derrière un buisson, mais Lotus continuait de
bouffer dans la plaine. Cette attitude m'énerve ! Comme s'il n'était pas assez gros !

Bon, j'avais le kit "horse-light" dans mon sac à dos, j'entends par là le kit de pansage le plus léger : une corde en chanvre, au cas où, des lingettes pour les yeux, un cure-pied, une étrille et une brosse. Ces deux dernières n'ont pas servi, à cause de la pluie. On s'est bien câliné, Lotus sentait bon l'herbe et les poils de cheval !

A l'aller et au retour, ma chère Jade est venue me voir à la barrière de son pré. Je l'ai appâtée avec un petit croûton de pain, puis je l'ai gratouillée aussi ! Elle était contente, mais en même temps, dubitative. Elle qui ne voit l'homme que pour se faire rudoyer ou bien jeter des friandises par les promeneurs... Elle est bien laide. Comme Fleur (avant le régime) elle a de la graisse qui pend sous l'encolure, et la colonne vertébrale fait un creux rempli de pluie entre 2 montagnes de graisse.

Derrière le tas de bois, j'ai vu son vilain licol trop petit ! J'en ai profité pour placer les boucles à leur maximum. au moins, la prochaine fois que le gars la prendra, elle sera un peu moins serrée.

En repartant, ca descendait, j'avais le vent dans le dos, ça a mis moins de temps, 1h environ. il faisait plus sombre, et dans le bois de sapins, j'étais qu'à moitié rassurée...

Ca m'a fait penser à ce livre q j'ai lu sur la Bête du Gévaudan, un recueil de tous les docs d'archives qui ont été conservés. C'est mille fois plus effrayant que tous les romans ou films qui ont été inventés. C'est la réalité brute et horrible des faits mirobolants de cet animal presque diabolique, dans la vie quotidienne de "nos" ancêtres. Ce qui m'avait fait le plus flipper, c'est l'histoire de cette femme, qui était allée une nuit vider sa vessie au fond du jardin, qui a été décapitée et bouffée. Chez mes parents, j'y repensais en allant porter les épluchures au tas de compost au fond du jardin ! Frisson garanti !

Bon, je reviens à mes moutons, arrivée dans le vallon du Moulin Boreux, j'entendais Mme V*** qui eng**lait Olénor ! Bien sûr aucun cheval au pré qd il pleut... (le chemin surplombe, je vois tout) et ensuite, quel plaisir de prendre un bain chaud, après avoir mis à sécher les chaussures et le manteau !

Aujourd'hui, j'ai vu un long, long, ver de terre qui traversait la route à toute allure (j'espère qu'il ne s'est pas fait écraser ! )

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