Travailler les cessions

Les cessions sont la base du travail avec le cheval, je les révise donc de temps en temps. Cela ne prend que quelques minutes.

Cessions d'encolure :

L'osthéopathe m'a conseillé de faire une ou deux cessions d'encolure, tous les jours. Il trouve cet exercice excellent pour la souplesse des vertèbres. Bien sûr, cet exercice est bon, s'il est pratiqué correctement.

Ici je demande la cession à cheval. On peut aussi demander à pied.

Il s'agit de mettre une tension sur la rêne ou la longe. Le cheval cherche à échapper à cette tension et suit la direction que lui indique la corde. On peut les faire en tendant la longe, ou bien en poussant le nez avec la main. Lotus touche presque son épaule avec son nez.

En rapprochant sa tête de la main, la tension cesse. On récompense, félicite et relâche bien sûr immédiatement la tension de la corde, le cheval se rend compte ainsi que céder lui rend sa liberté. Il se rend compte aussi qu'avoir l'encolure pliée, et la tête "emprisonnée" dans une position qui ne lui est pas familière, ne lui procure aucun désagrément.

Il apprend à céder à une tension légère, et petit à petit, à suivre la tension de la corde sur plusieurs centimètres, comme ici où l'encolure se plie perpendiculairement à l'axe du corps.

La souplesse et la confiance aidant, le cheval peut mettre son nez au pied du cavalier c'est-à-dire, au niveau de ses épaules.

Il faut pratiquer ces exercices surtout sans forcer, ce qui nuirait à la fois à l'intégrité physique du cheval (vertèbres, muscles) et à l'harmonie qui doit régner dans l'obéissance aux indications du cavalier. Le cheval qui se raidit, résiste, physiquement, est un cheval qui refuse d'obéir, mentalement. Qui n'est pas détendu, ni en harmonie avec le cavalier.

Un cheval qui cède avec fluidité est à la fois coopératif et agréable, il suit le sens de la rêne d'ouverture, le sens de la corde de licol... Au contraire, quand un cheval s'oppose en raidissant l'encolure, on ne peut utiliser la force pour le contraindre, et on perd à la fois le frein et la direction.

reculer

Je place le reculer parmi les cessions. En effet, le cheval doit céder aux injonctions des rênes, qui lui demandent de se porter en arrière.

Je fais la demande avec mon assiette, ma voix, et en mettant une très légère tension dans les rênes, ou bien, rênes longues, en ouvrant et fermant mes doigts, ce qui fait onduler les rênes. Lotus cède, en reculant légèrement le chanfrein et se portant en arrière.

Toute obéissance mérite récompense : je relâche tout !

Ici, encore plus détendu (un peu trop, même, car pas assez tonique) il recule à la voix.

Sur cette photo, Lotus dérouté par le changement de cavalière, ne cède pas, on voit l'encolure relevée et durcie. Pourtant elle ne tend pas les rênes ! Les oreilles en arrière montrent que Lotus, bien que perplexe, n'est pas en opposition, mais confus, il cherche à comprendre ce que lui demande Frahou.

Ici, il a compris, il cède dans son encolure et amorce un pas en arrière.

Pat Parelli et Elisabeth de Corbigny proposent dans leur méthode, des exercices détaillés sur les cessions.

Reculer au contact de la main. Pour ce faire, je pose la main sur le chanfrein, sans appuyer, et je demande à la voix. Dès que Lotus recule, je relâche. La phase 2 consiste en un contact plus franc, puis un appui...

Reculer en tirant la queue. L'ordre vocal est important, sinon, le cheval recule mal à propos, quand on lui prend la queue pour la brosser par exemple.

Cessions de la tête. Il doit suivre la pression de mes doigts sur sa tête, et la baisser si j'appuie sur sa nuque.

L'obéissance est aussitôt suivie de câlins, tête en bas.

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