Promenade dans la boucle de Chooz
Ca y est Lotus est prêt, pour notre balade à Chooz. J'aiprévu d'explorer la boucle de la Meuse, d'aller voir la centrale, et le village. Il porte le pique-nique, à boire,les entraves, et des vêtements de pluie au cas où. Mais bien sûr, j'oublie d'emmener la pelle et un sac pour ramasser les crottins... Honte à moi !
Tant qu'on est en haut, on jette un oeil mais avec le brouillard, la vallée est invisible.
Et c'est la descente du raidillon, dans la brume.
Lotus est maintenant rompu à cet exercice.
Regardez comme c'est raide, il y a plein de branchettes bien cylindriques qui roulent à toute vitesse si on met le pied dessus. D'où plusieurs gamelles sur les fesses !
Puis on prend un chemin large, carossable en 4x4 et qui descent moins raide !
Par contre, le sol n'est pas génial non plus.
Une fois en bas, on voit le but de notre excursion au loin.
La Meuse est plongée dans la brume, comme je vais sur la route, je mets quelques bandes signalétiques à Lotus, histoire d'être vue par d'éventuels chauffards.
Ya déjà fallu passer lepont, cela fait 3 fois qu'on prend notre temps pour la désensibilisation, mais ce n'est pas encore acquis, Lotus crotte tout liquide tellement ce pont le stresse. Je pense que cela est dû au fait que c'est un pont suspendu, il doit sentir des oscillations que jue ne sens pas et qui l'inquiètent.
Bref, n'ayant ni pelle ni sac, j'ai tenté de pousser l'indésirable preuve de notre passage par-dessous le parapet, mais il y avait un rebord et le crottin malencontreux s'y est coincé, à ma grande honte !
On se rapproche des tours atomiques.
Et on arrive juste au dessus, la petite route est bordée de ces projecteurs tous les 5 m.
Ici on voit les deux tours qui rejettent des nuages (dixit mes gamins de maternelle) et la haut du grillage.
Les fossés sont en friche, bordés d'essences variées de fleurs des champs. Derrière le grillage,il y a des serpentins de barbelés, puis une autre clôture, moins haute. Nous avons vu beaucoup de faisans, et oui il y a pas mal d'endroits où les chasseurs les nourrissent avec du maïs.
Ce panneau dissuade les curieux.
On arrive devant un surplomb où on peut voir l'immense parking et la zone désolée qui entoure les bâtiments. Un laissez-passer est bien entendu de rigueur pour aller s'y garer.
C'est grand et désolé, comme une terre dévastée.
Lotus n'est pas rassuré et juste après la photo, un faisan décolle en nous faisant sursauter !
Cet endroit est mystérieux, une pelouse ou sont plantés des appareils étranges comme ce triangle blanc à gauche, qui émettait des bip-bip régulièrement mais sur des modulations variables. On l'entendait de très loin, et Lotus était extrêmement nerveux en passant devant. Je ne vous dis pas combien de crottins ont été déposés là !
Moi aussi, je ne me sentais pas rassurée, cela me faisait penser aux films de science-fiction où des robots pré-programmés tirent sur les intrus à coups de rayons-laser.
Allez on fait une paused, un peu plus loin (mais on entendait encore le lancinant bip-bip) Voilà mon Lotus avec ses entraves.
On repart sur lez village, après une longue boucle de quelques heures. Vous pourrez remarquer le village entièrement refait à neuf grâce aux subventions dela centrale. Pas une herbe de travers, pas une feuille morte, pas un papier qui traîne... (Mais Lotus va y mettre bon ordre)
Et oui les scintillants pavés en pierre bleue de Givet font grand bruit sous les roues des camionnettes avec remorque, ce qui lui laissera déposer un crottin sous les fenêtres de la mairie, et la terrifiante fontaine tellement lustrée qu'on aurait dit du marbre, va lui inspirer la même réaction.... Hou là là, j'avais honte de ne pas avoir pris le sac à crottins, mais tant pis, ils doivent avoir des sous pour payer les employés municipaux !
On descend un escalier pour aller en bas du pont.
Le pont vu d'en bas.
Que vois-je, noir et collant, accroché au rebord du parapet, le crottin fatidique !
La Meuse est bordée de superbes propriétés.
C'est de cette vallée que nous sommes venus tout à l'heure.
Et entre les arbres, on aperçoit le sentier qui mène au point de vue.
Je laisse Lotus brouter un peu, l'herbe est bien verte et les bruits du village l'ont tendu.
Ca y est, il se détend.
Cette fois, c'est Lotus devant, comme un grand ! Et pas de problème, il a l'habitude des longues-rênes, il connaît son métier.
Le pont a causé pas mal de difficultés et d'inquiétudes, mais Lotus l'a quand même franchi le premier, moi àla hauteur de son épaule pour commencer, puis je me suis reculée de plus en plus et il a terminé vraiment devant, j'étais à la croupe avec une main posée dessus pour l'encourager. J'ai chaudement félicité son action héroïque, qui s'est encore accompagnée de l'émission de quelques galettes ressemblant à des bouses... Une passante m'a regardée d'un air désapprobateur mais j'étais bien fière de Lotus !
On rentre... Sur le chemin du retour ne croyez pas que cet ingrat m'attendrait le temps que je prenne la photo !
En remontant le sentier muletier, il faut faire des pauses, sous peine de mourir d'asphyxie. C'est tellement éprouvant que Lotus tire la langue.
Je ne le voyais pas à l'oeil nu mais le brouillard a persisté dans les bois et Lotus fume sous l'effort.
Et une petite roulade pour se re-salir alors que la patronne vient juste de me sécher et panser !
itinéraire :
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