Travail à la longe :
Le travail à la longe est grandement
facilité dans le rond de longe :
- l'espace est réduit, le cheval a moins tendance à
"embarquer" à l'extérieur du cercle.
- la limite est en cercle, le cheval est guidé vers
l'incurvation, les aides corporelles du longeur sont mieux comprises du
cheval = dans un rond de longe, je veux faire accélérer
le cheval, je le "pousse" avec ma bulle, en marchant vers sa croupe.
Dans la carrière, si je marche vers sa croupe, le cheval peut se
retourner, me faire face et s'arrêter.
Je varie aussi le travail en faisant des évolutions (figures de
manège) dans le pré, au pas.
Intérêt du travail à la longe :
- travailler à pied, ca change du travail monté.
ici, Lotus coupe le cercle et détend sa longe, je dois l'éloigner par geste.
- regarder le cheval évoluer, ses allures, de profil :
déceler des anomalies ou des habitudes, difficultés,
qu'on a du mal à sentir sous la selle.
- voir ce qu'on a l'habitude de sentir : les mouvements du
cheval
- apprentissage des ordres vocaux
- apprentissage d'un geste, d'une allure sans le poids du
cavalier, ce qui aide le cheval novice.
- goûter une communication autre que les aides tactiles :
mouvements corporels, longe, chambrière, sont un langage
différent et passionnant.
- travailler le cheval quand le cavalier n'est pas en état
de monter, blessé, fatigué...
- faire travailler le cheval qui ne peut être monté : blessure au dos, jeune poulain...
Matériel :
- je longe Lotus en caveçon, en effet, le mors peut
blesser les barres ou les commissures en cas de problème, tandis
que le licol n'est pas assez précis, ni assez contraignant. Le
licol parelli est assez contraignant mais la muserolle est trop large
à mon goût personnel.
Je longe aussi en licol portugais. Moins lourd que le
caveçon, le licol portugais permet plus de maîtrise d'un
cheval qui a tendance à s'acculer ou à faire face. La
muserolle est large, et munie de deux gros anneaux latéraux,
où la longe coulisse comme une gourmette.Lors d'une traction, la
longe vient serrer le dessous des mâchoires, et dès que le
cheval cède, la pression se relâche. (Attention, il ne
s'agit pas ici d'un caveçon portugais mais d'un licol
destiné à mener les ânes bâtés en
main.)
De temps en temps, après une période de bon travail, une petite pause au milieu du cercle.
- une longe de travail de 8 ou 9 mètres
- une chambrière, version démontable qui est
pratique pour mettre dans la voiture.
Exercices que je pratique à la longe :
- détente au pas, au trot
Lotus dans une bonne attitude = calme, tendant la longe sans tirer.
- les départs au galop : au début, les départs
étaient laborieux, depuis que nous les avons travaillés
conjointement en selle et à la longe, Lotus répond
à la voix, en engageant ses postérieurs au lieu
d'accélérer le trot.
- le galop : travailler de temps en temps un ou deux tours entiers de
galop sur un cercle de 18 mètres permet d'incurver le cheval, de
l'obliger à s'équilibrer, à se cadencer, à
engager ses postérieurs.
- l'obstacle : travail sur des barres au sol, des cavaletti. Cela
permet au cheval de se régulariser, de s'équilibrer.
- les exercices en longe sont bons pour améliorer la souplesse
du cheval, lui apprendre à s'incurver mais ils peuvent
être contraignants pour un cheval raide, jeune ou
fragilisé au niveau des membres = rester raisonnable dans ce cas
!
Ici, Lotus a accéléré vers la sortie, et les copains,
il n'est plus incurvé sur le cercle, et tire la longe vers l'extérieur.
- Je pratique aussi le "botte à botte"
en longe, le but étant d'évoluer à
côté de Lotus (à quelques
mètres) à hauteur de son épaule ou de sa hanche,
en le guidant
principalement de la chambrière, de la voix et de la longe (sans
oublier la gestuelle corporelle). Cela n'a l'air de rien à 1 ou
2 m,
mais l'exercice se corse lorsque je suis plus loin !
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