Comment atrapper un cheval au pré ?

Je viens de retrouver ces photos dans le fin fond de mon ordi, elles datent des quelques mois de rebellion qu'a eus Lotus, l'hiver de ses 4 ans et demi. Moments où il a vraiment rechigné à la reprise du travail, car je l'avais un peu délaissé et il avait perdu ses bonnes habitudes de coopération.

D'habitude, le cheval vient à nous, gentiment, nous attend, ou bien accourt en hennissant, selon son tempérament.

Parfois, le cheval est récalcitrant et refuse le contact, tourne le dos, ou bien s'en va carrément !

Même si Lotus ne fuit pas au galop, je le connais bien, je sais que ce n'est pas un excité ni un démonstratif, je comprends son langage, et ce genre d'accueil de sa part montre clairement qu'il me dit : "l'herbe est bien plus intéressante que toi !"

Si le pré n'est pas trop grand, et le cheval assez paresseux, il est possible de l'atrapper ainsi, plutôt que de lui offrir de la nourriture :

Je le chasse : "file !"

Le voilà qui trotte. Pas la peine de le faire courir à fond pendant des kilomètres, ce n'est pas un join-up dont il s'agit, juste lui montrer qu'il devrait nous accorder un peu plus d'attention, pour éviter le désagrément d'avoir à se bouger.

Quand il s'arrête, me regarde, je l'appelle.

Caresses et grattages en récompense d'avoir coopéré. Pour voir s'il est motivé, je marche un peu, s'il me suit, l'affaire est gagnée, s'il se remet à brouter en profitant que je tourne le dos, je recommence !

"Va-t'en !"

Là son attitude dit clairement "tu m'enquiquines ! "

" Bon, Ok je viens..."

Caresses + félicitations = récompense du bon comportement !

Si je le regarde, il me suit...

Dos tourné, il me suit encore !

Nouvelles caresses !

En procédant ainsi, Lotus a décidé de me suivre, de coopérer, mais je n'oublie pas que son attitude dédaigneuse au départ, montrait une rupture dans notre relation...

Durant ces quelques mois de"mauvaise passe", je me suis comportée à la fois de manière plus sévère et exigeante dans le comportement au travail, et j'ai fait en sorte de donner plus de pauses, récompenses lors des moindres efforts de Lotus, même s'il les faisait "contraint" comme dans l'exemple ci-dessus !

Sa crise de flemmardise aiguë est vite passée, il a repris goût au travail, et je n'ai bien vite plus eu besoin de "commander" ; nous avons retrouvé notre complicité !

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