Comment se faire apprécier du cheval ?

Une bonne manière de se faire aimer, est de se rendre agréable au cheval en lui procurant des choses qu'il apprécie :

- la nourriture.

Le cheval est gourmand, on peut se servir de cela pour atrapper un cheval trop indépendant, en attendant de le voir arriver motivé par d'autres organes que son estomac...

On peut emmener brouter, de temps en temps, le cheval hors de chez lui, cela lui permet de goûter d'autres sortes d'herbes, de lui changer les idées...

Distribuer la ration ne vous fera pas forcément aimer de votre cheval, s'il ne vous respecte pas et n'apprécie pas les moments que vous passez avec lui : il vous aimera autant qu'un distributeur automatique, mais pas plus !

Donner des friandises à tout bout de champ rend les chevaux irrespectueux, mordilleurs et qui fouillent les poches. Pour éviter cela et motiver le cheval, mieux vaut s'en servir uniquement comme récompenses, toujours précédées de caresses et félicitations et d'un mot "annonciateur" : "C'est bien", je caresse (ou gratouille), "tiens", je donne la récompense...

Résultat, cela conditionne le cheval à être content quand il entent les félicitations, et la friandise, la voix ou la caresse sont interchangeables : en longe, ou quand mes mains sont occupées avec les rênes, je félicite de la voix, si je suis à côté, je gratouille ou caresse, si mon cheval fait quelque chose de très bien, il a une récompense-friandise.

- le contact physique :

Entre eux, les chevaux apprécient de faire chasser les mouches. Rendez-vous utile, le jour où les bestioles sont de sortie, en passant un quart d'heure à les chasser de ses yeux, à taper les taons qui se posent qur sa croupe ou les mouches sur ses jambes...

Mon cheval a l'habitude de tourner vers moi les parties où une vilaine bête lui suce le sang, pour me montrer où je dois intervenir !

Attention, les chevaux agacés par les mouches font de voilents mouvements de tête, de queue ou de jambes pour les chasser. Ne restez pas dans la trajectoire, votre cheval vous blesserait sans le vouloir.

Le grattage mutuel est aussi un très bon moyen d'associer votre présence à quelque chose d'agréable. Avec vos mains, vous pouvez, comme n'importe quel cheval, gratter votre monture là où elle n'a pas accès. Mais en plus, vous pouvez aussi la gratter LA où aucun autre cheval ne pourrait aller !

A vous de chercher les points agréables où le cheval aime être gratté : le garrot, la nuque, l'endroit où une bestiole l'a piqué, parfois les fesses de chaque côté de la queue, le ventre en avant du grasset, l'arrière des paturons...

Quand le cheval ne résiste pas au plaisir du grattage, il le montre en tortillant le bour du nez, rouant ou levant l'encolure...

- établir un lien profond

Profitez de ces moments de complicité pour préparer le futur : il s'agit d'établir une habitude bien ancrée, à la quelle le cheval pourra se référer le jour où une grosse émotion l'aura bouleversé.

Lors du pansage, il suffit de prendre le temps de détendre le cheval par des grattages qu'il apprécie, des caresses, associés au son de notre voix... Dans un cadre sécurisant au début, le cheval se laisse aller à la sensation agréable, se détend et prend plaisir à être à vos côtés.

Ensuite, ne pas hésiter à continuer ce rituel dans des endroits un peu plus insolites : au cours du travail, en signe de pause ; au cours d'une balade ; au bord de la route ;... Cela apprend au cheval à faire une coupure avec le monde extérieur, à comprendre que l'on est toujours là pour lui, à ses côtés.

suite de l'article, bientot !

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