En 1994 j'ai fait une randonnée en roulotte

avec ma cousine et un ami

Nous avions réservé dans le Sancerrois, aux roulottes du Pays Fort, chez M. Lhoste.


Ce loueur propose aussi des randonnées en chariots bâchés. Un chariot est destiné à transporter plusieurs personnes, ainsi que du matériel de camping (tente, popote). La roulotte offre plus de confort.

Une de ces roulottes nous est attribuée pour le voyage, nous y installonds nos bagages.


L'intérieur d'une roulotte est aménagé comme une caravane : au fond, une table avec banquettes transformable en couchettes, la cuisine sur le côté gauche, deux couchettes sur le côté droit. Des placard qui ferment avec des crochets évitent les catastrophes de bris de verres ou de chutes d'ustensiles lors des cahots de la route.

Une jument comtoise, Daisy, nous est attribuée pour tirer notre roulotte. Calme et docile, elle respire la force tranquille du haut de ses 900 kilos pour 1m63 ! La roulotte, elle, pèse une tonne.


Le loueur nous montre comment nourrir la jument, quelle mesure de grain lui fournir. Le grain et le matériel de pansage sont stockés sous les banquettes de devant la roulotte. Puis, nous la pansons de l'étrille au cure-pied, et M. Lhodte nous montre comment atteler. En cas de doute, nous pouvons l'appeler matin ou soir pour qu'il nous aide à harnacher ou dételer. Mais ces opérations ne sont pas compliquées, surtout avec une jument aussi docile.


M.Lhoste nous accompagne pour un bout de chemin, le temps de nous inculquer les éléments de base de la conduite de la roulotte : comme c'est un véhicule long, il faut prendre des repères inhabituels pour les tournants. La jument est parfaitement dressée, ne craint de croiser aucun véhicule ; elle est forte et courageuse ! Derrière la barrière du pré, ses copains lui disent au-revoir : comme nous sommes partis en « morte-saison », les autres roulottes n'étaient pas encore louées.


Après une heure d'initiation sous la coulpe de notre maître de « roulotte-école », nous voici enfin lâchés, livrés à nous-mêmes, maîtrisant les rudiments de l'attelage roulottier. Les vacances mémorables commencent.

L'itinéraire est reporté sur une carte qui figure affichée sur le porte-guides, elle est détaillée d'inscriptions qui nous aident à nous repérer, telles que « tourner à gauche après l'église » ou « prendre direction Bourges »... Les routes empruntées restent le plus souvent désertes, à l'exception de tracteurs, les villages repirent le calme et les paysages incitent à la sérénité. La route traverse plusieurs lieux touristiques, châteaux, musées, ou bien gastronomiques = éleveurs de chèvres de Chavignol ou terroirs viticoles.


Le soir, nous sommes logés « chez l'habitant », des gens qui ont passé un contrat avec le loueur et qui nous laissent un pré et des sanitaires pour la nuit.

Il fait parfois bien chaud et Daisy sue abondamment sous sa crinière, même le matin assez tôt ou en fin d'après-midi.

Surtout que le pays n'est pas tout à fait plat...

Beaucoup de belles maisons à l'ancienne sont possédées par des Suisses dans cette région !

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