Concours de dressage au cordeau

Les chevaux de débardage sont conduits non avec deux guides, mais au cordeau.

Le cordeau est une cordelette attachée aux rênes, comme une seule guide.

La conduite au cordeau ne se fait pas selon les codes traditionnels, puisqu'en agissant sur le cordeau, on tire à la fois sur les deux guides. On utilise donc un autre mode de communication, comme par exemple "petites saccades répétées = tourner à gauche, traction continue = tourner à droite"

Bien sûr, les débardeurx ont autre chose à faire de leurs dix doigts que de tenir le cordeau en main, aussi, ils dressent parfaitement leurs chevaux à la voix.

L'objet de ce concours est d'exécuter un parcours en terrain varié, sans utiliser le cordeau, mais uniquement la voix, afin de mesurer le degré de dressage des chevaux de débardage.

Le cheval de trait est attelé à un traîneau, le conducteur se place de bout sur celui-ci et se tient à la barre. Le cordeau est attaché, lâche, à cette même barre. Ainsi, le meneur ne peut utiliser le cordeau pour conduire, et en même temps, il peut le saisir en cas de danger pour reprendre le contrôle du cheval.

Les meneurs sont pour la plupart des Belges, ce pays ayant conservé, plus que le nôtre, la tradition du débardage en forêt afin de préserver les zones fragiles.

Les ordres vocaux sont donc inompréhensibles pour moi, on ne dit pas "à droite" ou "à gauche mais on utilise une sorte de patois.

Et lorsque le cheval désobéit ou n'écoute pas, on le rappelle à l'ordre d'un vigoureux "nondedjiou" !

La conduite du traîneau est difficile car il faut viser les onstacles de loin et se mettre bien d'aplomb, plusieurs mètres avant, pour les franchir. Si on s'y prend trop tard, le cheval avance mais le traîneau reste coincé et fait tomber les balles du plot.

Le harnachement des chevaux est leur harnais de travail quotidien, un collier traditionnel et un porte-traits. Les mors sont de vieux mors de ferme pour la plupart, façonnés artisanalement par nos aïeux. Les traits, en barres de fer ou chaînes, sont reliés à un palonnier.

Certains meneurs avaient fait un effort d'élégance mais d'autres concouraient en habits de travail, jeans et TShirt.

J'ai remarqué que beaucoup de ces chevaux avaient l'air hésitants dans cet espace plat et étaient perplexes quant aux ordres qu'on leur donnait. Ils avaient l'air de ne pas comprendre pourquoi ils devaient faire 3 pas à gauche, puis 1 à droite, pour aller droit entre les cônes ! De ce fait, certains chevaux étaient désorientés et flottaient en n'étant pas entièrement aux ordres de leur meneur.

Ce qui est amusant car, losqu'il s'agit de concours de débardage proprement dit, ces chevaux peuvent se déplacer au centimètre près, absolument à l'écoute de l'homme, et placer les troncs dans un alignement parfait !

Ici le passage du pont

Une autre chose qui devait les désorienter, la légèreté de l'attelage. Un traîneau ne doit pas peser grand-chose par rapport à des grumes !

Malgré l'étrangeté et la nouveauté de la tâche, tous les chevaux s'en sont bien sortis, même si certains trottaient vers la sortie, ayant hâte de retrouver leurs camarades !

Certains chevaux regardaient les cônes avec appréhension, mais passaient avec confiance, sans faire d'écart, ce qui montre le aut degré de dressage, de confiance et de maîtrise qu'ont les débardeurs avec leurs chevaux.

Les attelages étaient composés sans distinction de chevaux mâles pour la plupart, entiers ou hongres. Peu de juments.

j'ai regretté que le commentateur n'ait pas donné l'âge des chevaux, cela aurait pu nous permettre de mieux savourer le spectacle.

Sur cette image, l'élégant monsieur qui a gagné le concours.

En régle générale, les chevaux travaillant quotidiennement se sont mieux comportés que ceux débardant de manière épisodique ou utilisés spécialement pour les concours.

regardez l'allure détendue de ce cheval, les oreilles à l'écoute, tandis que le meneur vérifie, pas à pas, la progression du traîneau entre les cônes : un régal !

Une petite rectification de trajectoire

Réussi !

Les meneurs les plus décontractés avaient les chevaux les plus à l'écoute, comme dans un concours de chevaux de sport !

Sur le chemin du retour, les chevaux ayant tendance à accélérer et à commettre des impairs, plusieurs meneurs les faisaient s'arrêter, laissant la pression retomber et leur redemandant de partir au bout de quelques secondes de retour au calme.

Cela ne vous donne-t-il pas envie de monter à traîneau ?

Un beau noir !

Entrée dans le gué, un moment rafraîchissant car la matinée était déjà caniculaire.

retour tranquille vers la sortie

Demande de pause. Le cheval se place dans une attitude détendue.

Changement d'attelage. Les chevaux ne se connaissant pas, même les entiers, étaient d'une sagesse exemplaire. Aucun cri, aucun couinement, aucun coup de pied, de vrais professionnels !

J'avais une bonne place pour bien voir et photographier le gué, chevaux de profil, ce qui me permettait d'observer leurs attitudes. Ici, un cheval alalnt, confiant. Le meneur est détendu.

Tout se passe à merveille !

Ici le deuxième vainquer de cette journée, un Belge encore.

Pause car le cheval, confus, ne savait plus où aller...

Regardez comme il est détendu, placide !

Les oreilles sont toujours tendues vers les ordres du meneur, le cheval est en plus concentré.

Comme il accélère, pause, à nouveau. Ainsi, le cheval doit rester attentif, il ne peut s'enfermer dans son envie de partir, ce qui le ferait trotter vers la sortie et peut-être ne plus écouter le meneur, ou bien obéir maladroitement, à contretemps, et faire tomber des balles.

On repart bien aux ordres.

On visie soigneusement

Bravo ! Le cheval est félicité !

Ensuite des enfants de 12 à 14 ans sont venus montrer la docilité des chevaux Ardennais, les enfants menaient au cordeau. Tous les parcours ont été impeccables !

Un enfant de 35 kilos menant un Ardennais de presque 1 tonne !

Ce cheval avait la queue tressée

Pour des raisons de sécurité, un adulte veille non loin.

Un cheval à la crinière rasée, en brosse.

Et un cap-de-maure

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