Chevaux en Mésopotamie et Assyrie

Avant l'arrivée du cheval, les Mésopotamiens utilisaient les onagres et hémiones, mais aussi des croisements de cette espéce avec des ânes. Cela donnait des hybrides, ressemblant à des mulets.

Le cheval survient vers 2 000 ans av JC ; les chevaux sont montés ou attelés, (attelages à plusieurs chevaux, à des voitures à 2 ou 4 roues, grâce à un système de joug.) ; le cheval participe à la vie des riches, à la parade, à la chasse et à la guerre.

Mors en bronze. Le bronze est du plus bel effet doré, mais ternit et verdit s'il n'est pas entretenu. (VIIIe S av JC). On peut voir que les chevaux ont les membres entravés, sous le jarret et au-dessus du genou, peut-être pour les faire ambler ?

1 = canon droit ; 2 = passants pour les montants de bride ; les montants bifurquaient vers la hauteur de l'apophyse. 3 = anneau de rêne ou guide.

Ornements latéraux en forme de créatures fantastiques, IXe S av JC

Voici un mors assyrien en bronze avec des "aiguilles" latérales. Les aiguilles ont un effet encadrant autour du nez. (VIIIe S av JC)

Ce type de mors gagne en efficacité sur un mors de filet classique. En effet les montants du bridon ne sont pas accrochés au canon : il se séparent en 2 et s'attachent en haut et en bas des anneaux de rênes.

1 = la brisure du canon est formée de deux anneaux larges et épais, "hérissonnés" ; 2 = aiguilles ; 3 = les canons, larges, brisés (articulés) sont "ornés" de hérissons, des piquants ; 4 = passants des montants de bride ; 5 = anneau de rênes ou de guides.

La spécificité de ce mors, c'est qu'à chaque fois qu'on tire sur les rênes, les "aiguilles" se resserrent sous le menton pour le pincer ; c'est le prototype du mors de bride ! = l'action sur le nerf sensible qui passe derrière le menton.

Mors assyrien, en bronze, mais avec des aiguilles courbes. (VIIIe S av JC) Ce modèle est plus fin.

1 : canon brisé ; 2 : les canons du mors comportent des hérissons ; 3 : brisure, très épaisse et large ; 4 : aiguilles courbes ; 5 : anneau de guides ou de rênes ; 6 : passants des montants de bride.

Fonctionnement du mors assyrien :

Les montants de bride bifides permettent de garder les aiguilles perpendiculaires à la bouche du cheval en toutes circonstances :

en rose : la têtière avec montants bifides ; en vert : le mors ; en violet : rênes

Le mors est ainsi placé dans la bouche, s'il n'y a pas d'action sur les rênes

Lors d'une traction sur les rênes, le mors s'articule ainsi :

en violet : sens de la traction sur les rênes ; en jaune :

- l'articulation du mors pointe vers le palais (le cheval ouvre la bouche) = lacération

- les canons appuient avec force sur les barres (les hérissons sont là pour accentuer cette pression) (les mors de filet brisés actuels, utilisent ce principe)

- les aiguilles se resserrent sous l'auge pour pincer à cet endroit un nerf sensible (les mors de bride actuels, à gourmette, utilisent ce principe)

 

Grelot d'ornement pour harnais d'attelage.(IXe S av JC)

Grelot orné d'un cheval.(VIIe S av JC)

Clochettes pour harnais d'attelage, ornées de chevaux.(IIe S av JC)

Plaquette d'argent gravée de motifs représentant des chevaux (VIIIe S av JC)

1 : les oreilles, 2 : le nez pointu, 3 : un antérieur gracieusement levé, 4 : la queue en trompette, 5 : les membres au sol.

figurine en terre cuite (IIIe S av JC)

Cheval et cavalier en terre cuite. (IVe S av JC)

1 : oreilles, 2 : bout du nez, 3 : antérieurs, 4 : postérieur droit, 5 : encolure rouée, 6 : cavalier abîmé

Cheval et cavalier en terre cuite (1700 av JC)

Cheval en bronze (1200 av JC)

3 chevaux tirent un char (bronze), VIIIe S av JC.

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