Concours international 2006 d'attelages de tradition au château de la Motte-Tilly (10)

Les bénévoles nous ont bien guidés pour trouver à garer, Puis on nous a remis un dépliant tout à fait intéressant expliquant les modalités du concours mais aussi le déroulement de la journée, des renseingements sur l'attelage en France et sur l'historique du château, un plan global.

Tout était très bien indiqué et tout était parfaitement programmé pour faire de cette journée un événement inoubliable.

Le magnifique cadre qui sert d'écrin à ces bijoux que sont les attelages

Assister à ce concours nous a emmenés dans un autre monde, celui du passé. Un monde ou les chevaux étaient le moteur de l'économie, servaient à nous seconder dans toutes les tâches de la vie quotidienne. On ne pouvait pas se déplacer, faire du commerce, travailler la terre, se pavaner, étaler son argent, sans eux. Il y avait autant de chevaux qu'il y a maintenant d'automobiles !

Les somptueux équipages

Chaque voiture est le témoin vivant d'un savoir-faire, non point fruste et dépassé par la technologie moderne, mais autre. Chaque pièce de bois ou de métal, sa forme, la manière dont elle a été façonnée, nous montre un artisan maîtrisant absolument son art, utilisant chaque élément de manière à rendre optimal le rendement final de l'attelage. Que ce soit la robustesse, l'élégance ou l'utilité qui aient été visées, le but est à chaque fois atteint !

Les chevaux

Ce concours nous a présenté des chevaux d'antan, et modernes. Les races anciennes, certaines en voie de disparition étaient présentes, comme l'âne Bourbonnais, le Frison, le Bay de Cleveland, le trait Breton ou le cob Normand. Ces animaux de nos campagnes font partie de notre patrimoine et ont peiné à nos côtés pendant des siècles.

Certaines races, des races modernes, restaient dans l'esprit de l'époque. KWPN, SF, Français de Selle, évoquent les demi-sang, chevaux de races locales croisés avec le Pur-sang anglais, qui florissaient lors de la vague d'anglomanie qui déferla sur notre pays au XIX° siècle. Ces chevaux étaient privilégiés dans les attelages des élégants qui recherchaient des chevaux plus nerveux afin de briller devant leur amis en montrant leur dextérité de meneurs.

Les arabo-boulonnais et arabo-percherons, à la recherche d'un modèle plus conforme peut-être au format ancien de ces races, qui étaient alors moins lourdes et plus fringantes, sont un moderne retour aux sources des races "lourdes".

Spécial Bays de Cleveland

A travers les voitures et les attelages, se dessine un autre mode de vie révolu, celui des relations sociales qui étaient si différentes de celles de notre époque. Les voitures se divisent en différentes catégories, on peut remarquer que les voitures campagnardes étaient utilisées sans chichis par leur propriétaire, le plus souvent un paysan qui conduisait lui-même.

Les voitures de ville induisent une séparation de valeur entre les castes sociales. Les "utilitaires" (cabs, qui servaient alors de taxis, carosses, voitures de transport...) ont une caisse capitonnée et recouverte d'un toit ou d'une capote qui maintient les passagers confortablement installés tandis que le cocher se gèle ou se mouille sur le haut de son siège.

Les voitures présentées ici, des voitures de maître pour la plupart, ont un siège avant rembourré, parfois muni de capote, pour que le conducteur soit à l'aise dans son rôle de meneur d'attelage sportif. Les grooms quant à eux sont relégués à l'arrière, sur un petit siège suspendu, dur et inconfortable, ou encore un simple marchepied.

Les maîtres ne devaient pas se mélanger aux valets et tout le monde devait rester à sa place !

Spécial poneys Landais

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